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Et si demain...       Carolle Bertrand
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15 juin 2011

Tank U véri-match!

          

Clins d’œil de la Vie

Carolle Bertrand                        

Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 15 juin 2011

Merci les Boys!...

    

           C’est l’temps de dire merci aux boys qui, sans le savoir, sans même le vouloir, ont donné un sérieux coup de pouce pour qu’un bout d’histoire s’écrive et aboutisse au Gala.  Tu te souviens? « Pas d’filles dans l’garage… » – Boys Club! Une chronique que j’avais écrite pour Le Bulletin en octobre dernier suite à une expérience au JAM Night (Légion) qui, telle que je l’ai perçue, m’a rappelé ma première guitare et les bands de garage réservées aux gars. Ils auraient pu m’en apprendre, les boys, mais la notion même d’inclusion n’était pas à la mode à l’époque, les droits de la personne non plus…

Or, l’automne dernier, j’ai senti que les choses n’avaient pas beaucoup changées, 40+ ans plus tard. Ça m’a un peu piqué et je me suis mise à écrire « Pas d’filles dans l’garage », parties 1 et 2. Ben mosusse voilà que je viens de remporter, grâce à cette chronique, le Prix 2010 décerné par l’Association des journaux régionaux du Québec pour la Meilleure chronique francophone. Qui aurait pensé? D’autant plus que l’écriture, c’est très nouveau pour moi. Alors, « Merci les boys! »

 

Il y a comme ça, dans la vie, des incidents, parfois fâcheux, parfois même très douloureux qui agissent comme catalyseurs et nous lancent sur une trajectoire remplie de belles surprises. Certains ont le don de transcender ces événements et de les transformer en œuvres d’art (j’ai dit ‘œuvres’, pas ‘chefs d’œuvres’!). Je pense que j’ai ce don; si non, je ne serais peut-être même plus là pour en parler. Un trésor se cache toujours derrière les pires affaires et, quelque part, on est responsable de son émergence. La foudre, qui a réussi à me frapper par deux fois et à me faire vivre l’enfer pendant des années, m’a quand même fait cadeau de super beaux dessins provenant d’un ailleurs et qui sont maintenant à partager.

 

Des événements très heureux – tu sais, ceux qui nous font pleurer de joie si on ose se laisser sentir –  peuvent aussi bien déclencher des créations extraordinaires. Je pense que la clé est dans le senti. En général, on a peur de sentir. On a peur de sentir la douleur, tant celle occasionnée par la joie que celle qui est occasionnée par la peine. T’as remarqué, grandes peines et grandes joies nous font pleurer si on ose les laisser vivre. J’ai l’impression que toutes les deux se logent à la même place à l’intérieur de nous; je la sens comme un tout petit point qui, une fois touché, déclenche et donne à ces grandes émotions le droit de vivre pleinement – rires et pleurs, joies et peines, sont comme dans un même canal et, fermer la porte aux uns ferme du coup la porte aux autres. Voilà pour ma petite théorie de psy-chose. Chose certaine, sanglots et fous rires font bouger le diaphragme (muscle involontaire de la respiration) qui, pour plusieurs, est quasiment bloqué  -- respiration et oxygénation améliorées, libération de tensions, autant de facteurs qui favorisent le bon fonctionnement du cœur (de nos 2 cœurs, je dirais même!). Le Dr. Alexander Lowen, il me semble, disait que pleurer évite la spirale infernale des angoisses et de la dépression. Et la science hormonale en a long à dire elle aussi au sujet des bénéfices qu’on peut tirer de l’un ou de l’autre.

 

J’ai pu constater, alors que je suivais une formation sur le travail de la voix – souffle/son (Méthode Wilfart) – comment on pouvait suivre ou entendre le relâchement des tensions. Au fur et à mesure des relâchements, la voix change; au fur et à mesure de l’approche de cet endroit de vulnérabilité où les défenses tombent, la voix se transforme. Elle devient plus résonnante, plus pleine, plus vraie; elle semble entrer dans le corps et se diriger vers une justesse d’être. Le corps, sans tensions, devient une caisse de résonnance magnifique pour la voix où souffle et son ont libre cours. C’est valable pour la voix parlée et chantée, mais aussi pour toutes nos autres voix… l’écriture, la peinture, la danse, la musique, le mime, l’amour, etc.

 

Comme tu vois,  ma voie c’est la voix! Parfois on me demande pourquoi. Réponse : parce que. Comment pourrais-je réellement le savoir? Comment peut-on réellement savoir quoi que ce soit. À cause de l’enfance? Peut-être. Mais, peut-être aussi à cause d’une vie antérieure ou d’une mission particulière à accomplir? Qui sait. Alors, la meilleure réponse est celle de l’enfant : parce que, point final, c’est comme ça. Je me laisse guider sur la voie de la voix, elle me mènera sûrement à Rome! Pourquoi j’écris? Parce que. Pourquoi je danse? Parce que. Pourquoi je chante?... euh… là je réponds : parce que c’est vital.

 

Pour terminer, une fois encore les boys, et sans malice, un gros merci!     

 

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Commentaires
M
Beau jeu de mots! félicitations! bonne chronique aussi.
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S
J'ai bien aimé cette chronique. Je les suis toutes dans le Bulletin et je suis bien d'accord au Prix qui t'a été décerné. Là, c'est la première fois que je viens sur ton site. C'est extraordinaire, j'en apprends beaucoup plus sur toi. Quel parcours! Félicitations et merci de partager tout ça.<br /> Suzanne
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