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Et si demain...       Carolle Bertrand
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4 novembre 2011

Un signe

Carolle Clin Oeil de la vie                                                                                                                       

Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 2 novembre 2011

Des mots et des larmes

            Il y a quelques semaines, après avoir entendu une entrevue avec Paulo Coehlo, j’écrivais la chronique « Le moment présent? » où je ventais son livre l’Alchimiste que j’avais lu plusieurs fois et que je vais relire. Je racontais aussi que j’allais vite me procurer son tout nouveau livre Aleph dans lequel il était question du moment présent. Hum… ça fait trois semaines que j’essaie de terminer ce livre. 

            J’ai été agréablement surprise et contente d’apprendre qu’un bon nombre de personnes se sont rendues à notre librairie locale pour se procurer l’Alchimiste après avoir lu la chronique en question. Mais là, comme la version française d’Aleph sera apparemment disponible en français le 4 novembre, je me suis dit qu’il fallait absolument que j’en dise quelque chose cette semaine. Je pensais d’ailleurs ne pas recommander ce livre qui m’a paru long longtemps.

            Ce soir, à mesure que j’écris, je me ravise. Quelques passages m’ont particulièrement interpelée et c’est peut-être justement pour ces passages que je devais lire ce livre.

« Les mots sont des larmes qui ont été écrites. Les larmes sont des mots qui ont besoin d’être versés. Sans eux, la joie perd tout son éclat et la tristesse n’a pas de fin. Alors, merci pour tes larmes. »

            Que c’est beau! Je suis restée sur ce passage pendant plusieurs jours, incapable de poursuivre ma lecture. Ça rejoint ce que je dis souvent, rires et pleurs, joies et peines sont comme dans un même canal; et, fermer la porte aux uns ferme du coup la porte aux autres – résultat : tristesse sans fin parce que le canal est bloqué. Alors, allons-y, pleurons de bon cœur comme on rit de bon cœur, à en avoir mal au ventre! C’est la voie/voix qui s’ouvre.

            Coehlo insiste, dans plusieurs de ses écrits, sur l’importance d’être à l’écoute des « signes » qui nous sont présentés sur la route de la vie, des « clins d’œil » comme je les appelle. Eh bien, certains ne le croiront sûrement pas, mais au moment-même où j’écrivais la citation plus haut, il est entré un courriel dans ma boîte de réception Outlook. Je l’ai aperçu dans la petite fenêtre qui s’ouvre en bas à droite de l’écran. Sujet du message : COMMENT FAIRE IMPRIMER 1 LIVRE ! (je viens d’en faire un copier-coller). C’est fort non? Pour moi, c’est un signe, un clin d’œil de la Vie, qui trace le chemin, qui guide. Si tu as suivi mes chroniques, tu comprends bien pourquoi j’y vois là un signe. La Vie me pousse par là, je devrai un jour baisser les armes, acquiescer et finalement publier un ou des livres. Nager à contrecourant c’est épuisant. Pourtant, se laisser porter par le courant, c’est tellement plus facile et bienfaisant, pleurs et rires, joies et peines, sans résistance… hum, vivre pleinement, quoi, en route vers l’inconnu, les découvertes, l’émerveillement, en route peut-être vers un océan où les dauphins nous attendent pour nager/danser/chanter librement dans le Soleil et l’Amour.

            Comme je n’ai pas terminé Aleph (il m’en reste 45 pages à lire), je viens de relire les passages surlignés en jaune et je me rends compte que, finalement, il y en a plusieurs. Je suis même allée survoler les dernières pages où une phrase m’a frappée :

« J’aurais aimé dire, ‘Oui, enfin je comprends ma destinée,’ mais ma voix est étouffée par des pleurs. »

           Voilà! La boucle est bouclée. J’ai tout compris ce que je devais comprendre à ce moment-ci. Je vais relire ce livre, mais avant, je me replonge dans l’Alchimiste.

Écrire, dire

 

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