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Et si demain...       Carolle Bertrand
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19 décembre 2012

Jouez-au-bois, résonnez musettes!

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Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 19 décembre 2012,

 T’as bien lu. À quatre ou cinq ans déjà, on chantait à pleins poumons « Il est né le ‘divine’ enfant, jouez-au-bois résonnez musettes. » Les hautbois, on ne connaissait pas. Aller jouer aux bois, ça oui, c’était réjouissant comme la chanson. Ce fut bien plus tard, alors que je lisais les paroles et avait même découvert l’existence du hautbois, que j’ai éclaté de rire en réalisant qu’on avait  pensé que la chanson nous invitait à aller jouer dans les bois et à faire sonner des p’tites cloches, genre musettes.

((Aparté : J’écris cette chronique alors que j’ai dans le dos et dans l’oreille CNN en boucle : une histoire d’horreur, à la veille du Noël 2012, pas si loin de chez nous. Plein de choses à raconter sur notre ‘antan’, mais là, pas moyen d’ignorer le présent, cette fin d’un monde pour plusieurs.))

            Comme pour bien des villages, la messe de minuit était un événement très attendu à Aylmer, toujours avec ce rêve d’une nuit magique. Des billets étaient vendus pour la messe de minuit à l’église Saint-Paul – presque 1000 places, mais on était beaucoup plus de 1000 à vouloir y assister. Ça débordait donc au gymnase de l’école Saint-Paul, où une autre messe de minuit était célébrée. En général, il y avait de la neige. C’était à une distance de marche pour tout le monde. Les chants, les beaux cantiques… en harmonie bienfaisante.

((Une célébration spéciale a lieu à Newtown, Obama est présent, il est 20h, 16 décembre 2012. Des chants en langues étrangères… on dirait des « Minuit, Chrétiens »… chantés par le Rabbin X et d’autres))

            Après la messe, le réveillon avec la bouffe et plein de monde. Je ne dirai pas que c’était merveilleux—des fois oui, d’autres fois vraiment pas. Dans certaines cabanes, ça parlait parfois/souvent fort et même très fort après un verre ou deux.

            À 2 heures du matin, les enfants au lit, le Père Noël va passer. J’ai eu la chance, une année, de le voir. Il est arrivé dans notre chambre avec de gros Ho!Ho!Ho! J’avais 7 ans. On est passé au salon et il a distribué les cadeaux qu’il sortait de son sac. Au retour à l’école en janvier, la sœur Michèle nous a demandé qui croyait au Père Noël. Nous n’étions que 2, moi et MF; elle avait le même âge que moi et elle était minuscule, c’était donc acceptable pour la sœur; mais à moi, elle a dit « Ben voyons donc, Carolle, tu es beaucoup trop intelligente pour ça. » Mais je l’avais vu! Au fait, j’ai su par la suite, qu’un homme qui travaillait à l’usine avec mon père, faisait ainsi le Père Noël et la tournée moyennant une bière. Il suffisait de laisser la poche de cadeaux et la bière sur le perron et il entrait à un moment donné pendant la nuit.

((Une fois encore, on dirait que des p’tits anges se sont envolés en bloc pour faire rapidement le tour de la planète et, de manière exponentielle et exceptionnelle, sont allés toucher/ouvrir le cœur du monde.))

Les décorations de Noël? Un vague souvenir d’un immense arbre illuminé devant l’Hôtel de Ville (édifice patrimonial où loge la Basoche aujourd’hui) puis, devant les maisons, des lumières dans les arbres/arbustes. Mais chose certaine, il y avait des voleurs de lumières de Noël. Une année, mon père et moi étions étendus par terre dans l’entrée du salon, en silence devant la porte d’aluminium, pour tenter en vain de les attraper.

Je ne me souviens que de deux cadeaux de Noël : un petit piano rouge (30-40 cm de long, une octave) et l’autre, plus tard, un jeu éducatif d’assemblage avant-gardiste pour apprendre le corps humain, « Visible Woman » – il existe toujours! C’est drôle hein les enfants, on ne peut jamais savoir ce qui va les marquer pour la vie.

((Comment l’être humain peut-il passer au travers des épreuves sans s’accrocher à une croyance? Il faut trouver une raison, il faut s’accrocher à quelque chose de plus grand que soi, il faut s’imaginer que…un Dieu, un Univers, un Infini, une Vie, un Tout, un Amour, un Cœur))

            Le matin de Noël, lui, était super. Jouer, assembler, lire les instructions, etc. Puis, il fallait se préparer pour faire la tournée et se rendre ensuite à un souper de famille. Moins drôle. On aurait préféré continuer de jouer. Les uns allaient là-bas où c’était super amusant et d’autres allaient ailleurs où c’était franchement moins plaisant.

((Ça me choque quand même… il est question d’armes à feu qui ne devraient pas se retrouver entre les mains de gens qui ont des problèmes de santé mentale. Des problèmes de santé mentale? Ça peut se déclencher à tout moment! Pourquoi les médias ne parlent-ils pas de ces horribles jeux que plusieurs recevront à Noël… ces jeux où plus tu en tues, plus tu es champion? Allô! Ya quelqu’un?))

            Finalement, la magie de Noël se réalise peut-être à cause des lunettes qu’on met aux yeux du cœur, « Parapapampam, sur mon tambour… ».

            Un peu dérangée dans mes propos ce soir… la semaine prochaine, on reprend, j’espère bien, libres d’une fin du monde imminente ou encore, transformés par la fin d’un monde.

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