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Et si demain...       Carolle Bertrand
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14 octobre 2016

En ville...

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Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 28 septembre  2016

En ville…

--- Résultats visibles en 7 jours

 Je ne suis pas la seule à s’être faite avoir… je vois un peu partout  cette espèce de GROS GÂzon… soit-disant merveilleux, croissance 2x plus rapide et dense avec résultats visibles en 7 jours. Là-dessus, ils n’ont pas menti… mé vieux, c’est d’la « mauvaise herbe », genre « crab weed »! J’en suis rendue à espérer qu’avec l’arrivée d’un nouveau propriétaire américain, on aura droit à des spéciaux de « Kentucky Bluegrass ». Ça, c’est du beau gazon, plaisant et doux pour nos pieds nus.
En ville depuis moins d’un an, moi aussi j’essaie de contrôler la nature.  Une espèce d’urgence qui me vient de je ne sais où, peut-être qu’on attrape ça en ville. Pendant 38 ans, j’ai habité le secteur rural d’Aylmer. Je laissais tout simplement la nature faire son affaire. Dans une forêt de cèdres, deux ou trois fois, j’ai coupé une branche ou deux qui se courbaient sur ma voiture dans l’entrée. À part ça, je laissais les cèdres vivre comme ils le devaient, comme ils savaient très bien le faire. Le gazon? Je l’arrosais une ou deux fois par été, je le laissais faire et il s’en tirait très bien. En ville? C’est l’enfer.


--- Des bibittes


Y a plein de bibittes en ville, plus qu’à la campagne. Devant chez moi, un tilleul bien feuillu. J’ai d’la chance puisque d’autres ont des frênes sans feuilles. Mon  tilleul doit être sucré  puisque des centaines d’abeilles  y butinent à cœur de jour; je ne vois pas leur nid. Quand j’ai demandé conseil à la pépinière, on m’a dit que  ce doit  être des scarabées japonais. On m’a montré une photo. Ce n’est pas ça, ce sont des abeilles. Toutefois, j’ai aperçu 2 de ces scarabées sur une feuille de mon olivier. Le scarabée japonais attaque le feuillage. Il mange, disons, la chair des feuilles et ne laisse que les nervures.
Faute de baleines, j’observe les bibittes. Munie de mes jumelles, je cherche le nid des abeilles, je me rends compte qu’on a aussi peut-être un problème de scarabées. Super. Des forums sur la toile m’informent qu’il n’y a rien à faire pour les scarabées à moins que tout le voisinage s’y mette, comme pour les pissenlits. Il y a aussi les mouches. Tsé, les fatigantes qui chatouillent. Je connaissais les noires, mais en ville, il y en a des vertes – beau vert métallique fluo. Paraît-il que les vertes se nourrissent d’excréments et que les bleues métallique fluo se nourrissent de cadavres. Fiou, j’ai des vertes!


--- En ville, Aylmer… parapatatata paratatatata


Mitraillettes ? De l’autre côté de la rivière, le Connaught Range. Rappel constant qu’on se prépare pour la guerre, que celle-ci nous guette. C’est quand même intense, jour, soir, fin de semaine. Pas reposant pour les réfugiés qui viennent de fuir des bombardements.  Nos conseillers discutent-ils avec les intéressés pour trouver une solution à cette pollution SS (sonore et stressante)?


--- Plus de chiens que d’enfants


Emménageant en ville, je m’étais dit que je trouverais peut-être difficile d’entendre plein d’enfants dans les cours avoisinantes,  dans la rue ou dans le parc à proximité. Il n’en est rien. Des chiens. C’est hallucinant. Je vois rarement des parents passer avec leurs enfants, je vois plutôt des gens passer avec un, deux ou trois chiens, direction parc. Pas n’importe quels chiens… de grands ducs de chiens, à la démarche sophistiquée, princière même. Bon, il y a aussi des espèces de p’tits et gros jappeurs fatiguants que l’mosusse dont je me passerais bien.


--- Les voisins sont proches


C’est ce qui me faisait le plus peur en arrivant en ville. La proximité des voisins. Finalement, je suis agréablement surprise de me retrouver bien entourée, d’apprécier les « Bonjour Carolle » d’un voisin qui a plein de soleil et de joie dans la voix, même quand il fait gris, et d’être toute excitée/émue de voir un nouveau-né nous arriver juste à côté.
C’est donc une nouvelle vie que j’apprivoise. En campagne, on a le sentiment d’appartenance à la terre, à la nature. En ville, c’est le sentiment d’appartenance à une communauté qui nous invite.

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