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Et si demain...       Carolle Bertrand
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24 février 2010

Parapapampam!

TAS_B    

          

Clins d’œil de la Vie

Carolle Bertrand                        

Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 24 février 2010

Alors Elle me sourit parapapampam...

 

 

Ouff! Un mois de CNN et de RDI! Le séisme en Haïti m’y avait amené. Je sais maintenant comment opérer les manettes de la télé. Aussi, je réalise à quel point cette télé peut finir par nous hypnotiser, nous clouer sur un siège devant elle et nous remplir la tête de sa voix… et le temps passe, on devient spectateur de la vie des autres. Comment la Vie peut-elle nous sourire si l’on ne danse pas avec elle

  

Et… c’est quoi, danser avec la Vie? Comment faire pour qu’elle nous sourit?

 

« L’enfant au tambour » m’en a soufflé un p’tit mot au cœur. À Aylmer, en 1900-presque-tranquille, on ne parlait pas de l’enfant au tambour, mais plutôt de «  Little Drummer Boy », cette chanson qui est devenue ma chanson de Noël préférée. C’est cette version anglaise que j’ai apprise et que je chante encore, à cœur d’année. Jusqu’à très récemment, toutefois, je n’avais pas entendu le message qui y était peut-être caché.

    

En résumé, pour ceux qui ne connaissent pas la chanson (version anglaise), c’est l’histoire de la naissance d’un enfant-roi (Lui, Jésus). Le peuple est invité à se rendre à l’étable où il est né et apporter ses plus beaux présents pour Lui rendre hommage. C’est un grand jour. L’enfant au tambour entend l’appel et s’y rend, sans richesses matérielles à offrir (on le sait, les rois mages, eux, étaient arrivés en grandes pompes!). C’est l’enfant au tambour qui raconte dans cette chanson : « Je Lui ai dit que je n’avais pas de présents dignes d’offrande à un roi, que je n’avais que mon tambour. J’ai donc joué de mon tambour. Pour Lui, j’ai joué de mon mieux (de tout mon cœur et mon être)… parapapampam. Puis, « Il » nous a souri, parapapampam… à moi et à mon tambour. »

 

Jouer de son tambour, du mieux qu’on le peut, l’offrir à l’autre  et… sentir la Vie nous sourire. Parapapampam!

     

C’est en chantant cette chanson, un jour, que l’enfant au tambour m’a fait ce clin d’œil. Ce fut comme une révélation! Comme si je venais de découvrir le secret de la Vie. Une petite affaire de rien, on dirait, mais qui changeait toute la perspective pour moi.

  

Les rumeurs veulent qu’on n’ait pas le temps de ‘jouer’ – parce que ‘jouer’, avoir un plaisir réel à faire ce que l’on fait, ce n’est pas sérieux et patati et patata et c’est un loisir qu’on ne peut se permettre que par ci par là --, pas l’choix, nous disent-elles, après tout, il y a des comptes à payer et il y a ci et il y a ça. Et puis, les rumeurs, on finit souvent par les croire, surtout quand on les entend courir depuis 1900-presque-tranquille – il doit y avoir pas mal de vrai là-dedans (!). On a cru pas mal tout ce qu’on nous a dit sans poser de questions (enfin, pas tous, quelques-uns n’y ont pas cru du tout et certains ont fait semblant d’y croire).

      

Jouer de son tambour? Un autre jour! Sur un restant de temps s’il en reste! Combien de gens reportent au jour de leur retraite ce qu’ils auraient aimé passer leur vie entière à faire, ce qui les passionne ou passionnait? La passion, pourtant, ça garde une vitalité, ça garde une jeunesse et une réelle joie de vivre.

   

Jouer de son tambour, pour moi, veut dire jouer de ses talents (pas seulement de ses talents artistiques), laisser fleurir ses fleurs – uniques! –, en faire profiter la planète et participer/contribuer à cette Grande symphonie. Et, le "tambour des tambours", c'est le coeur. Jouer du tambour de son coeur... parapapampam.

    

Bien sûr, la Vie nous fait tous plein de beaux sourires. On peut y répondre ou non, les voir ou non, s’en réjouir ou pas. Encore mieux, on peut nous-mêmes les initier! Mais il y a aussi cet autre sourire qu’elle nous fait parfois, celui-là plus mystérieux, le ‘sourire des sourires!’. Pour moi, il est d’un tout autre ordre, et il nous amène quelque part où l’on ne va pas souvent, ce quelque part où tout est UN – moment de grâce!   

   

Là, je m’arrête. L’enfant au tambour me chuchote : « Il  m’a souri, mais, tu sais, j’ai réellement joué du mieux que je le pouvais… » Hum… quelques semaines de réflexion là-dessus?   

      

Carolle Bertrand est native d’Aylmer – chanteuse, auteure-compositeure, artiste visuelle et professeure de voix.

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