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Et si demain...       Carolle Bertrand
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17 avril 2010

Y a quelqu'un?

TAS_B

    

Clins d’œil de la Vie

Carolle Bertrand

                                       

Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 7 avril 2010

Y a quelqu’un? 

Allô!

Es-tu là?

Hum… silence… je dois deviner ta présence à l’autre bout… hum, pas évident de continuer de parler, de dire, ne sachant pas s’il y a quelqu’un à l’autre bout du fil.

Cette chronique, c’est une sorte de monologue pour l’instant, hein? Évidemment, je développe tout de même une certaine familiarité, j’ai envie de te/vous ‘tutoyer’. Encore que, j’ai une petite réserve : je l’ai toujours trouvé un peu dangereux le ‘tu’, il donne des permissions qui, des fois, virent en ‘toé’ ou en ‘tu’ qui tue – une fois le ‘tu’ installé dans une relation, plus rien n’est pareil.

L’écriture, c’est pour moi un nouveau voyage. Le monologue, non. Ça j’en connais vraiment quelque chose, j’ai de l’expérience de monologage, probablement des milliers d’heures de monologage à mon actif. Et toi, le monologue, tu connais? Quand on se rend compte, tout à coup, qu’on parle tout seul… peut-être même depuis des années, ô que c’est dur, n’est-ce pas? Ouch! Dur pour l’égo, dur pour le cœur, surtout pour le cœur – ahlala, c’est complètement désolant. On voulait tellement communiquer, échanger, partager avec l’autre, être aimé, être compris et ‘bonne année grand-mère!’. On pleure, on rit, on cri (bis). C’est dur de se rendre compte qu’il n’y avait personne à l’autre bout du fil du cœur. Mais là, ah ha! Un p’tit clin d’œil de la Vie! – ces clins d’œil, ils passent vite, à la vitesse de l’éclair, il faut être très vigilant pour les apercevoir. Le déclic : on peut virer ça d’bord, en faire quelque chose de beau, de grandiose, une œuvre d’art…YES! Lumière, caméra, action!

Voilà qu’on peut tout à coup choisir de se voir comédien ou comédienne, on s’fait sa scène, on devient une Sagouine (ou un Louis-José Houde) et on embarque ‘full pin’ dans le rôle, on y met tout c’qu’on a, on y prend un réel plaisir – en toute conscience de ce qu’on fait, en plus! Ça, c’est vraiment reprendre son pouvoir. Ça n’a plus d’importance que l’autre écoute ou non, que l’autre nous comprenne ou non, on est dans la création, main dans la main avec le Créateur. Wow, quel bonheur! Avoue que ce peut être vraiment rigolo et plaisant. Essaie, une fois, si jamais tu te reconnais… monologueur ou monologueuse peiné(e), déçu(e), insulté(e). Au fond, vu sous un autre angle, c’est super drôle toutes ces situations dans lesquelles on peut se retrouver ou dans lesquelles on se plante carrément. Vraiment, j’te l’dis, essaie, vire tout ça en ‘œuvre d’art’, il peut en ressortir un quelque chose divinement beau. Je sais de quoi je parle, j’en ai fait l’expérience, plus d’une fois – peu importe l’horreur de l’heure, tu peux la transformer en œuvre d’art. Pis ne réplique surtout pas que tu n’as pas d’talents. Ce n’est pas une question de talent, c’est une question de cœur et de choisir la beauté… du monde, de la Vie, des expériences, de tout et du Tout.

Tu vas voir que j’ai quand même de la suite dans mes idées…

Je me demandais si tu suivais mes histoires (j’veux dire cette chronique). Je me le demandais parce que moi, compte tenu de mon expérience de monologuiste quasi professionnelle sur la scène privée (!), je suis habituée à quand même garder un certain fil conducteur dans mes allocutions, à faire des ‘build-ups’ à des moments clés, et puis, il y a les ‘punchs’ – ô les ‘punchs’!... Je suis habituée à m’imaginer (j’ai bien dit ‘m’imaginer’!) qu’on me suit, qu’on est là avec moi, qu’on se souvient de ce que j’ai dit tantôt, hier ou même la semaine dernière… pire encore, de ce que j’ai dit le 2 juin 1975! (tu sais de quoi je parle?).

Comme le fait qu’on me suive ainsi relève de mon imaginaire, je n’ai pas commencé la chronique de cette semaine en écrivant : « Et puis? Comment ça s’est passé les deux semaines de discipline, tout ‘zen’? ». Tu n’aurais peut-être pas compris, tu ne te souviens peut-être pas de ce que je racontais la dernière fois que je t’ai parlé…. Hum… Allô! Y a quelqu’un?

J’ai donc décidé de créer un blog, dans lequel j’archiverai chronologiquement les chroniques (c’est beau, quand même, ‘chronologiquement les chroniques’!) et comme ça, tu pourras suivre l’histoire même si tu t’étais endormi pour un bout. Je n’en ai pas encore l’adresse puisqu’il n’est pas encore créé. Je te la donne la prochaine fois que je te parle. En attendant, j’ajoute ici mon adresse électronique, si jamais tu voulais me faire signe (comme quoi tu écoutes!!!).

Hey, en passant, merci de me lire, t’es super!

Carolle Bertrand est native d’Aylmer – chanteuse, auteure-compositeure, artiste visuelle et professeure de voix. Pour découvrir son art visuel, visitez http://www.etsy.com/shop/ThouArtSong. 

Courriel : Carolle.Bertrand@gmail.com

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