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Et si demain...       Carolle Bertrand
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26 mai 2010

Alors... lequel gagne?

TAS_B

       

Clins d'oeil de la Vie

Carolle Bertrand

               

Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 26 mai 2010

   

« Grand-papa, lequel gagne? »

   

Il paraît qu’on a tous une bataille intérieure, une bataille entre l’ombre et la lumière. C’est ce qu’en disent plein de livres et c’est aussi ce que m’en disent certaines gens qui osent avouer. Les batailles, c’est quand même fatiguant, épuisant et ultimement inquiétant puisqu’on veut gagner à tout prix. Qui veut perdre un match? Cette bataille intérieure est quand même particulière puisque, comme c’est moi contre moi, alors je suis certaine de gagner – c’est merveilleux, mais pas moins épuisant pour autant. Le vieux sage cherokee, nous dit la légende, propose une solution simple…

   

Bien que mes racines biologiques soient algonquines, l’esprit cherokee souffle souvent dans ma direction et m’a mis, au fil des ans, sur quelques pistes d’exploration intéressantes. Il y a de ça une quinzaine d’années, alors que j’étais assez mal en point physiquement et autrement (l’étais-je?), dans le cadre d’un atelier de transe-en-danse, j’ai appris la Danse Cherokee – ouverture aux quatre directions, projection du passé dans le futur pour le transformer et ensuite le ramener dans le présent,  salutations au ciel et à la terre et plus encore. Pratiquée quotidiennement et avec une attitude intérieure de guerrier (ière) cette danse peut avoir tout un pouvoir de transformation personnelle;  pratiquée en groupe, c’est encore plus puissant. Elle m’a rendue grand service.

Quelques années plus tard, c’est la chanson « Cherokee Morning Song » (super belle chanson traditionnelle cherokee reprise par Robbie Robertson) qui m’a fait faire un autre bout de chemin vers le cœur. Petite chanson de rien qui dit simplement : « Je suis du Grand Esprit, c’est ainsi! Je suis du Grand Esprit, Ho!». Un point, c’est tout! Répétée comme un mantra auquel s’ajoute le pouvoir extraordinaire de notre voix chantée, ça fait effet : l’idée s’installe graduellement en nous et devient de plus en plus inébranlable. Complexes, sentiments d’infériorité ou de culpabilité et autres du genre commencent à s’estomper.

      

Et puis, il y a eu le vieux sage cherokee … Il voulait sûrement se faire entendre via cette chronique puisque depuis deux semaines l’histoire que je connaissais déjà ne cesse de m’arriver à nouveau de tout bords et de tout côtés, par courriel ou par hasard sur Internet. Synchronicité? Hasard? Qui sait? Mais je décide donc de laisser ce bon vieux grand-père nous raconter, une fois encore, ce qu’il nous a déjà raconté. Serait-ce qu’on a besoin de l’entendre à nouveau et que, riches de nos expériences, on en saisira toutes ses facettes et subtilités?

   

Un jour, un vieux sage cherokee… 

   

parle à son petit-fils de la bataille qui se passe en chacun de nous. Mon petit, lui dit-il, cette bataille est entre deux loups qui vivent à l’intérieur de nous. Un des deux loups est diabolique et l’autre est divin. Le loup diabolique est envieux, jaloux, arrogant, querelleur, menteur, orgueilleux, plein de rancœur; il est empli de sentiments d’infériorité, de culpabilité et de regrets, de ressentiment, de haine, etc. Le loup divin, quant à lui, il est Amour, joie de vivre, paix, humilité, sérénité, espérance, émerveillement, empathie, bonté, générosité, bienveillance, vérité, honnêteté et compassion.

Le petit-fils écoute attentivement l’histoire des deux loups et de la bataille qu’ils se livrent. Après y avoir réfléchi pendant quelques instants et avec l’innocence d’un enfant, il demande : « Grand-papa, lequel gagne? »

Le vieux sage lui répond : « Celui que tu nourris.»

   

Assez simple!  La première fois que j’ai lu cette histoire, je me suis dit que c’était sûrement un prêtre déguisé en vieux sage cherokee qui tentait encore de nous filer les sept péchés capitaux. Ces fameux péchés desquels on pouvait tout simplement aller s’en confesser, réciter 3 ou 4 ‘Je vous salue Marie’ (selon la pénitence imposée) et recommencer, youppie! Ça ne changeait pas grand-chose au monde, ça. Vole ton prochain, va te confesser, récite un  ‘Notre Père’, puis r’tourne voler ton prochain…

   

Le vieux grand-papa cherokee, toutefois, proche de la terre et du Tout, réellement soucieux d’une harmonie globale et du bien-être de son petit-fils, c’est autre chose…

   

Et puis, j’aime bien l’idée que, de toute façon, nous gagnons le match! Nous sommes assurés de la Coupe! Nous n’avons qu’à décider lequel on nourrit! … Flyers ou Canadiens?

Carolle Bertrand est native d’Aylmer – chanteuse, auteure-compositeure, artiste visuelle et professeure de voix. Pour découvrir son art ou pour lire les chroniques précédentes, visitez son tout nouveau blog : http://carollebertrand.canalblog.com 

Courriel: Carolle.Bertrand@gmail.com

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