Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Et si demain...       Carolle Bertrand
Publicité
Et si demain...       Carolle Bertrand
Et si demain... Carolle Bertrand
Archives
Visiteurs
Depuis la création 13 769
8 novembre 2010

Merci!

TAS_B

Clins d’œil de la Vie

Carolle Bertrand                        

Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 10 novembre 2010   

Tout un clin d'oeil... merci maman!

   

T’as lu les 2 derniers numéros « Pas d’filles dans l’garage »? La ‘magie’ qui s’en suivit est absolument incroyable – je dois la raconter. Madame, qui allez vous reconnaître bientôt, je vous salue.

La chronique « Pas d’filles dans l’garage » (partie 1) était déjà parue dans le Bulletin. Je ne savais pas si l’éditeur pourrait trouver un espace pour publier la suite dès la semaine suivante. Le mardi soir, 5 octobre, je prends donc une copie du journal qui vient tout juste de sortir de presse. Je rentre chez moi. La noirceur noire m’attend et le silence aussi. C’est l’automne. Je feuillette le Bulletin pour voir si Fred a trouvé une place pour « …la suite ». Ah ben oui! Je relis ce que j’avais écrit puis les larmes se mettent à me jaillir on aurait dit de partout. C’était comme pleurer une ‘fin du monde’!   

Pleurer quoi? Pleurer une espèce de solitude, pleurer la non-reconnaissance de mon existence par mes proches. Pleurer le silence… des autres qui, parfois, savent si bien nous ignorer. Ouf! Voilà que mon adolescence (et les années qui ont suivi) était là : pas de parents ‘présents’; enfin, c’en fut ma perception – peu importe ce que je faisais (école, graduations, spectacles, activités, etc.), c’était essentiellement ignoré. D’autres en diraient-ils autrement? Je ne le sais pas mais ce fut mon vécu à moi. Je n’avais pas un besoin de me faire dire que ce que je faisais était ‘bon’, ‘beau’ ou ‘extra’, j’avais juste besoin qu’on reconnaisse que je ‘faisais’, que j’existais (et ce n’est qu’aujourd’hui que je le comprends). J’avais besoin que ma maman confirme mon existence. Elle en était évidemment incapable, la maladie fait souvent des ravages.

Toujours est-il que je passe la nuit à sangloter. Mercredi matin, il pleut. Je porte mes lunettes de soleil. T’as tout compris. En fin de journée je rentre en catastrophe chez moi : j’ai un rendez-vous Skype avec ma précieuse petite fille (2 ans et tout à fait adorable). Oups, entre les 2 portes, une enveloppe…??!!??

Surprise et intriguée, je me demande ce que c’est. Je la laisse là et je rentre pour ‘skyper’. Au bout de quelques heures, je trouve le courage d’aller chercher l’enveloppe – adressée à mon nom, livrée en main propre puisqu’il n’y a pas de timbre-poste.

Fébrile, j’ouvre l’enveloppe : beau papier à lettre, datée du « Dimanche de l’Action de Grâce ». Je n’ai pas mes lunettes mais je tente de lire la signature (qui donc m’a écrit?) : « Suzanne XXX » ( XXX, pour garder, ici, son anonymat). Mais je ne connais pas de Suzanne XXX? Je connais une ancienne amie qui porte ce nom, je connais aussi sa sœur; serait-ce une autre membre de cette famille qui était nombreuse? ... et je lis :

« Bonjour Carolle, j’ai un court moment pour te saluer…. /Je viens tout juste de lire ‘Pas d’filles dans l’garage’… /c’est décidé, je prends enfin l’instant de te féliciter… /(de beaux compliments)… /ainsi tu es entrée, oui, dans l’garage, mais aussi en des cœurs aylmerois!... »

Ouppalaïe! Chair de poule et plus! J’arrive à nouveau à la signature :

En toute amitié,

Suzanne XXX,

Maman de… etc… 

Ah, là j’ai compris de qui il s’agissait – la mère de cette amie d’adolescence à laquelle je faisais référence tantôt, une dame que je ne connais quand même qu’un peu. Étrange qu’elle eut signé ainsi. Pas de prénoms nommés mais plutôt des points de suspension. Y vois-tu ce que j’y ai vu? C’est ça, je pouvais y insérer le mien. Telle n’était probablement pas l’intention de Suzanne, mais sûrement celle de la Vie.

L’Univers, à ce moment précis, avait besoin d’une messagère pour venir me porter ce message de reconnaissance de mon existence – de la part de maman. WOW! Une émotion que je ne saurais nommer est montée et d’autres larmes ont coulé. Quel « clin d’œil »! L’Invisible qui est venu me signifier sa présence et me dire : « Allô cocotte, je t’aime, je reconnais ton existence, je veille sur toi et j’ai entendu ton appel – tu n’es pas seule! ».          

Il n’y a pas de hasard. Mille mercis, Suzanne, d’avoir suivi ton élan de cœur à ce moment précis et d’avoir été, sans le savoir, au service de la Vie (des anges, peut-être?). J’irai chercher la caresse bientôt!

On oublie souvent l’impact qu’on peut avoir sur nos frères humains et du coup, sur nous-mêmes, puisque nous sommes Un. Un simple sourire au passant lui confirme son existence.

Action_de_gr_ce

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité