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Et si demain...       Carolle Bertrand
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13 septembre 2013

Désolé nous sommes complet – Sorry, no vacancy

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Chronique publiée par le Bulletin d'Aylmer le 11 septembre 2013

            On s’est tous une fois ou l’autre rendus quelque part pour trouver à l’entrée une affiche indiquant : « Désolé, nous sommes complet ». Qu’il s’agisse d’un hôtel, d’un terrain de camping, d’un restaurant ou même d’une salle de spectacle. Pourquoi nous refusent-ils ainsi? C’est simple, ils ne peuvent pas nous accommoder, ne peuvent pas bien nous servir – ils n’ont plus de place. On ne voudrait quand même pas manger dans les toilettes ou dormir dans la salle de lavage de l’hôtel. C’est décevant quand on voulait tellement bénéficier des services de cet endroit en particulier à cause de son emplacement, de sa qualité, de son charme ou juste parce que.

            Moi, j’aimerais qu’on installe une belle grosse pancarte à l’entrée du secteur Aylmer affichant : « Désolé, nous sommes complet - Sorry, no vacancy ». C’est ben simple, y en a plus de place, c’est trop de monde, trop vite, on ne peut pas les accommoder… maintenant.  Et plus encore, on est en train d’incommoder sérieusement ceux qui y sont installés depuis longtemps. C’est mon avis et c’est aussi l’avis de plein de monde. Y a-t-il une oreille quelque part?

            Quelqu’un me disait « mais nous avons encore plein d’espaces libres ici, il en reste des terrains ». Mais oui, c’est comme quand j’arrive au camping du pays des baleines, après 15 h, et qu’on affiche « complet ». Pourtant, Dominique le propriétaire, en a beaucoup de terrain à son Paradis marin, d’autant plus que la plupart des sites sont aménagés pour de simples tentes, sans eau ni électricité. On pourrait s’imaginer qu’il suffit de laisser les gens se tenter. Mais non, il n’offre qu’environ 150 emplacements sinon… il faudrait des heures d’attente à l’accueil pour s’inscrire, on ferait la file aux douches et parfois on n’arriverait pas à se servir de la toilette ‘à temps’. Pour l’instant, il ne peut qu’accommoder les occupants de 150 sites.  On est bien à ce camping. Dominique offrira plus de sites APRÈS que ses infrastructures seront en place et ainsi, la qualité de vie des campeurs demeure des plus agréables avant, pendant et après (la croissance!).

            Ici, ça devient de plus en plus frustrant, déplaisant et ça a des répercussions sur notre qualité de vie. La circulation aux heures de pointe s’aggrave de mois en mois, le chemin Pink est quasi impraticable – des trous, des bosses, des craques – et toujours sale à l’angle de Pink et Klock (poussière ou boue!) à cause du nombre impressionnant de camions qui se dirigent vers ces fameux multi-logements en devenir qui poussent comme de la mauvais herbe à cœur d’année, etc.

            J’essayais de me faire entendre récemment par une personne qui pourrait se retrouver dans une position de ‘pouvoir’. L’écoute n’était pas là, pas d’oreille. Elle me parlait du Rapibus qu’il nous fallait, de l’éclairage sur ma rue (du secteur rural) qui ferait notre bonheur, et patati et patata. Je revenais à la charge, « Oui, le Rapibus, mais ça va prendre combien d’années? En attendant, affichons « COMPLET ». Et puis, des lampadaires sur ma rue? Moi, je n’en veux pas, on est en train de perdre notre ciel étoilé, la voie lactée, ici, c’est déjà disparu, et les aurores boréales sont pâlottes. Moi, je veux un deuxième étage au chemin Pink, au chemin d’Aylmer, au boulevard Lucerne et à tous les ponts, je veux que les camions passent par une voie secrète loin de ma vue et de ma voiture fraîchement lavée, je veux qu’on éteigne les lumières…

            Au Paradis marin, quand j’arrive et que c’est complet, j’attends à la barrière du camping et parfois je dors même une première nuit dans ma voiture. Quand une place se libère, je peux entrer et m’y installer. Au Paradis marin, on ne perdra jamais une partie de notre journée à faire la file à l’accueil, aux douches et du coup, manquer une flip de baleine. On pourrait peut-être s’inventer une formule du genre ici ? T’imagines, une liste d’attente pour venir s’installer dans le beau secteur Aylmer … quand une place se libère! Penses-tu qu’une oreille importante m’entend? Cela me surprendrait, on me dit que c’est une question d’argent, qu’il y a plein de fric à faire à empiler ainsi les gens, que les enjeux sont complexes, etc. Évidemment, je n’y comprends pas grand-chose, je n’ai probablement même pas la motivation ou l’intérêt pour essayer de comprendre, mais, ça m’fatigue quand même.

            Moi, au lieu d’accepter de nouveaux résidents, pour l’instant, je miserais sur le tourisme – ils pourraient venir dépenser ici et retourner chez eux en dehors des heures de pointe. Il me semble qu’il faut arrêter cet affluent, on va se noyer – un temps d’arrêt, repenser notre affaire, être fin prêt quand on laissera venir s’installer ici d’autres gens. En novembre, je pense que je voterai pour celle ou celui qui promettra d’ériger une grosse pancarte à l’entrée du secteur (à toutes les entrées!) : « Désolé, nous sommes complet – Sorry, no vacancy ».

 

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